Oz

Dans un grand magasin, un haut-parleur grésillant diffuse le tube Somewhere over the rainbow faisant référence au film de Fleming de 1939 avec Judy Garland, tandis qu’une tornade de colère emporte Dorothy à qui son père refuse d’acheter des chaussures à talons argentés. Le calme revient sur la scène transformée en chambre de jeune fille, les murs crépis de doudous. Dorothy dort. Soudain, elle tombe du lit. Une autre Dorothy entre en scène comme un fantôme et se découvre elle-même inanimée. Commence alors un voyage initiatique qui l’amènera jusqu’au Magicien d’Oz. Avec cinq comédiens qui incarnent Dorothy ainsi qu’une gentille sorcière, un bouchercharcutier ou encore un vigile, ce ballet musical nous emporte bien au-delà de ses lumières monochromes : là où la conscience enfantine peut sauver le monde. Être plutôt qu’avoir, voilà ce que suggère Joan Mompart, metteur en scène, en rénovant ce conte classique au temps de la consommation de masse.