Notre Scène nationale si particulière – protéiforme, multiple - deviendra un espace où l’on explore les mystères de l’existence, où l’on défie les limites de notre imagination et où l’on célèbre les expériences humaines. Plonger dans l’inconnu, c’est aussi une quête de compréhension et d’acceptation des différences qui nous définissent. Dans un monde où l’uniformité semble souvent prévaloir, nous mettrons en lumière les singularités plurielles. Ce sera notamment le thème du temps fort Y mettre du sien !, co-construit avec la compagnie complice Anomalie.
Nous sommes par ailleurs ravis de vous annoncer le renouvellement de notre convention pluriannuelle (2025-2028) avec nos treize partenaires publics. Leur soutien continu est essentiel pour nous permettre de poursuivre notre mission artistique et culturelle. Cette collaboration renforcée témoigne de notre engagement commun autour de ces enjeux plus fondamentaux que jamais. La pluralité des lieux que nous nous attachons à faire vivre résonne avec la singularité du projet.
Les artistes ont travaillé avec passion pour vous offrir des spectacles qui célèbrent la curiosité, l’audace et la diversité. Des classiques revisités aux créations contemporaines, chaque proposition est une invitation à explorer de nouvelles perspectives et embrasser l’inattendu. Nous espérons que cette saison vous inspirera à voir le monde sous un angle différent, à poser des questions et à chercher des réponses dans les recoins les plus insoupçonnés de votre imagination.
En ces temps où la certitude semble souvent hors de portée, nous vous proposons de célébrer l’incertitude, de danser avec le mystère et de trouver la beauté dans l’inconnu. Nous vous invitons à vous plonger avec nous dans votre inconnu intérieur tout en nous ouvrant à la rencontre de l’autre, cet inconnu. Nous sommes impatients de partager cette aventure avec vous et de célébrer la richesse de nos différences.
Cédric Fassenet, Directeur
Au fil des saisons, le projet artistique et culturel des Scènes du Jura, « Faire corps : des sensibilités à l’écoute des espaces de vie », porté par son directeur Cédric Fassenet, a permis au spectacle vivant d’épouser le territoire d’ancrage de la Scène nationale : le Jura. Ensemble, nous avons exploré des horizons éloignés, tendu l’oreille à nos espaces de vie, écouté l’inspiration des artistes, saisi les vibrations sensibles des publics et fait de la culture en ruralité le cœur battant de notre mission.
Aujourd’hui, un nouveau cycle s’ouvre.
Pour les quatre saisons à venir, Les Scènes du Jura veulent aller plus loin : emmener les artistes, les publics et le territoire là où les vibrations résonnent, où les hybridations prennent vie, où les déplacements ouvrent des horizons insoupçonnés. Ces saisons à venir seront une invitation renouvelée : celle de plonger ensemble vers l’inconnu de nos lieux intérieurs et de ce qui nous entoure.
Le déplacement est un moteur : il décentre, il bouscule, il transforme. Les Scènes du Jura font, par nature, le pari du mouvement. Mouvement des publics, que nous invitons à parcourir le territoire, à emprunter des chemins de traverse, à quitter leurs habitudes. Mouvement des artistes, sur scène et en coulisses, qui trouvent ici non seulement un lieu d’accueil, de création et de travail mais aussi un territoire à explorer et à comprendre, pour en nourrir leurs œuvres. Mouvement des idées enfin, car nous croyons au pouvoir de l’art pour remettre en question et offrir des perspectives nouvelles.
Faire vibrer, c’est convoquer l’émotion, tendre des ponts invisibles entre les cœurs et les esprits et éveiller cette part d’humanité profonde que seule l’art peut révéler. Ces vibrations organiques, sensibles, intellectuelles naissent des silences chargés d’attente, des éclats de rires partagés, des frissons parcourant une salle plongée dans l’obscurité d’une représentation. Elles résonnent bien au-delà des murs de nos théâtres, infusant le Jura d’une énergie magnétique qui nourrit son identité, tissant des liens entre ses habitants.
Les hybridations sont le souffle de notre époque, ce moment où les frontières – entre les disciplines, les formes, les générations et même les idées – s’estompent pour révéler des territoires inédits. Hybrider, c’est mêler le classique et le contemporain, le grandiose et l’intime, la ruralité et l’universel. C’est aussi provoquer la rencontre : entre un jeune spectateur découvrant pour la première fois une œuvre et un artiste complice de longue date ; entre des pratiques artistiques qui s’entrelacent pour produire l’inouï.