Contrairement à ce que vous pourriez croire, Happy Manif n’est pas une invitation à protester joyeusement contre les réformes du gouvernement ou le plan social d’une entreprise jurassienne, mais à participer à une déambulation chorégraphique (tout à fait apolitique) dans les rues de Lons-le-Saunier.
Dans le casque qu’on vous posera sur la tête, vous entendrez de la musique électro-pop sur laquelle vous pourrez vous déhancher, mais aussi et surtout une quantité d’indications tantôt précises, tantôt plus libres sur les déplacements à effectuer, les détails à observer, les actions à réaliser... et les quelques scènes de cinéma à réinterpréter puisque, bien qu’ancrée dans la danse, cette pièce dont vous êtes à la fois le spectateur et l’interprète n’hésitera pas à convoquer le septième art (et la performance, l’architecture ou encore l’histoire) dans un croisement jubilatoire des disciplines.
Dans quel but ? Celui de vous faire redécouvrir une ville que vous croyiez pourtant connaître par coeur, en redonnant à la rue le sens qu’elle avait chez les surréalistes : le lieu de tous les possibles, l’espace où adviennent les rencontres, les retrouvailles et même les coups de foudre. Attention : si vous tombez à un carrefour sur Jean-Luc Mélenchon, qui a des attaches dans le coin, ce sera pure coïncidence, Happy Manif étant apolitique, comme on vous l’a dit...