L’inépuisable sujet de l’amour est au « cœur » de cette pièce chorégraphique délicate, sorte de boule à facettes illuminant le plus intime en chacun de nous. Un spectacle de douceur et de sensualité, qui peut aussi gratter par-delà la caresse.
Yan Raballand chorégraphie six danseurs qui s’observent, s’apprivoisent, se frôlent, se cherchent dans le grand labyrinthe de l’amour. Explorant la foisonnante diversité des situations, parfois étranges, inextricables, floues, dévorantes, parfois synonymes de renoncement, les artistes s’entrecroisent dans un élan soyeux, communicatif et produisent une fresque corporelle semée de sensations vivaces comme celles qui marquent la mémoire dans une relation intime. Sur une bande sonore électrisante puisant aux répertoires d’artistes comme Arthur H, Sydney Bechet ou encore Gustave Mahler, dialoguant avec les jeux de lumière, ils nous questionnent et nous parlent en finesse de séduction, de désir, de couple. De leurs corps, au fil des histoires sentimentales qu’ils interprètent, ils dressent un portrait tactile et onirique où les liens amoureux, endormis, morts ou dissimulés au plus profond de nous, reprennent vie.