Telle une feuille, le chorégraphe s’est plié en quatre pour imaginer cette folie scénique tellement réjouissante et inventive, où la danse joue aussi bien avec le théâtre que le cirque, l’humour rocambolesque et la poésie.
Philippe Lafeuille, qui aime le chiffre « 4 », a mélangé des ingrédients puisés aux quatre coins de l’imagination. Sur scène, ils sont quatre : un danseur contemporain, un danseur hip-hop, un acrobate et un comédien. Ensemble, quatre à quatre, à quatre pattes ou les quatre fers en l’air, ils jouent, dansent, débridés, créant un puissance quatre aux innombrables combinaisons chorégraphiques. Tantôt torses nus, tantôt dans un costume poilu, ou même en tutu, toujours tirés à quatre épingles, ils font les quatre-cent coups ou le diable à quatre, partageant de leurs corps quatre vérités de leur art que l’on voudrait manger comme quatre : surprendre, émouvoir quatre fois plus encore, tracer quatre petits sillons de part et d’autre des yeux réjouis d’une salle remplie et hilare. Un spectacle haut en couleurs, carrément rond, qui n’y va pas par quatre chemins pour nous embarquer très loin.